Seth Messenger : Citations de Pierre Rosanvallon

Pierre Rosanvallon a dit :

(Langue maternelle)
Pierre Rosanvallon
(Citations)
#41206
L'Etat providence est malade. Combien de temps les choses pourront t-elles continuer d'aller ainsi ? L'accroissement des impôts et des charges sociales ne risque t-il pas de mettre en péril la compétitivité des entreprises et de saper le dynamisme de l'économie ? C'est la question qui est partout posée. Si les choses restent en l'état, la progression des prélèvements obligatoires se poursuivra en effet inexorablement.

Pierre Rosanvallon
(La crise de l'État-providence)


#41207
Le pays ne se sent pas écouté.

Pierre Rosanvallon
(Le parlement des invisibles)


#41208
L'engouement pour les statistiques qui a simultanément marqué la période [début 19e siècle] a participé d'un même désir du pays de mieux se connaître et d'exposer à la face des pouvoirs les réalités vécues. Les journaux de la période ont d'ailleurs constaté qu'ils augmentaient leurs ventes lorsqu'ils publiaient des données économiques, sociales ou démographiques sur l'état du pays ou de la société. (p. 40-41)

Pierre Rosanvallon
(Le parlement des invisibles)


#41209
Il s'agit de redonner consistance au mot "peuple" en l'appréhendant sous sa vitalité. De montrer qu'il n'existe qu'au pluriel, qu'il ne peut être saisi que dans sa diversité et sa complexité.

Pierre Rosanvallon
(Le parlement des invisibles)


#41210
Nos régimes sont considérés comme démocratiques au sens où le pouvoir sort des urnes à l’issue d’une compétition ouverte et où nous vivons dans un État de droit qui reconnaît et protège les libertés individuelles. Démocraties certes largement inachevées. Les représentés se sentent ainsi souvent abandonnés par leurs représentants statutaires, et le peuple, passé le moment électoral, se trouve bien peu souverain.

Pierre Rosanvallon
(Le bon gouvernement)


#41211
[...] les individus [ne sont] dorénavant pas tant sensibles à ce qu'ils possédaient à un moment donné qu'à ce qu'ils craignent de perdre ou à ce qu'ils espèrent gagner. C'est de façon dynamique qu'ils considèrent de plus en plus leur existence. "L'individu-histoire", nécessairement singulier, s'est superposé à "l'individu-condition", davantage identifié de façon stable à un groupe, lui-même constitué autour d'une caractéristique centrale. (p. 22)

Pierre Rosanvallon
(Le parlement des invisibles)


#41213
L’art de gouverner impliquait de la sorte de séparer radicalement la politique et la morale, et de donner congé à toutes les visions idéalistes antérieures.

Pierre Rosanvallon
(Le bon gouvernement)


#41214
Pour les citoyens, le défaut de démocratie signifie ne pas être écoutés, voir des décisions prises sans consultation, des ministres ne pas assumer leurs responsabilités, des dirigeants mentir impunément, un monde politique vivre en vase clos et ne pas rendre assez de comptes, un fonctionnement administratif rester opaque.

Pierre Rosanvallon
(Le bon gouvernement)


#41215
L'idéologue (…) est un rédacteur de catéchismes, un fabricant de mots d'ordre, un fournisseurs d'arguments chocs pour la polémique. Cet idéologue a, dans tous les cas, un rapport élastique à la notion de vérité.

Pierre Rosanvallon
(Notre histoire intellectuelle et politique 1968-2018)


#41216
Les mots ne disent plus les choses et s’avèrent donc incapables de les modeler.

Pierre Rosanvallon
(Le parlement des invisibles)


#41217
Qui ne sait pas dissimuler ne sait pas régner.

Pierre Rosanvallon
(Le bon gouvernement)


#41218
les hommes souvent plus durs et plus rebelles que le marbre même, font assez voir qu’ils sont nés à une liberté si grande qu’au lieu d’obéir ils opposent l’obstination à la raison, et la rébellion au commandement.

Pierre Rosanvallon
(Le bon gouvernement)


#41219
La démocratie est un régime pluraliste qui implique l'acceptation de la divergence d'intérêts et d'opinions et organise la compétition électorale sur cette base. Elle institutionnalise le conflit et son règlement. (Le décentrement des démocraties, p. 27)

Pierre Rosanvallon
(La légitimité démocratique : Impartialité, reflexivité, proximité)


#41220
La démocratie est le régime qui implique une discussion permanente sur ses concepts et son vocabulaire.

Pierre Rosanvallon
(Le bon gouvernement)


#41221
Commander, c’est toujours imposer sa propre loi d’une certaine façon.

Pierre Rosanvallon
(Le bon gouvernement)


#41222
Le pouvoir exécutif sera toujours l’ennemi du pouvoir législatif et lui fera tout le mal qu’il pourra. C’est un combat établi dans les systèmes politiques.

Pierre Rosanvallon
(Le bon gouvernement)


#41223
On attend trop de la laïcité qu'elle résolve des problèmes de société qui ne sont pas les seuls problèmes du rapport entre les cultes et l'Etat, qui sont aussi liés à la diversité des citoyens qui la composent.

Pierre Rosanvallon
(Refonder la démocratie pour le bien public ?)


#41224
Çe grand écart entre une visibilité qui étend son empire et une lisibilité qui régresse alimente une tension qui renforce toujours plus la défiance et le désenchantement.

Pierre Rosanvallon
(Le bon gouvernement)


#41225
...gouverner, c’est aussi parler. Parler pour s’expliquer, pour donner un cap, dessiner un horizon, rendre compte de ses actions. Parler, parce que le langage est organisateur du monde humain, tout simplement. Une politique démocratique implique de donner un langage à ce que vivent les gens, de rendre lisibles l’action publique, ses objectifs et ses vicissitudes, de trouver les mots qui expriment à un moment donné le sens d’une épreuve ou d’une fierté collectives. Parler vrai, c’est accroître du même coup la maîtrise des citoyens sur leur existence et leur permettre d’instaurer une relation positive avec la vie politique. Parler faux ou parler creux, c’est à l’inverse amplifier l’écart. Au sens le plus fort du terme, le langage politique est pour cette raison au cœur de l’établissement d’un lien de confiance. Car c’est dans le sentiment de sa justesse que réside la possibilité de lier le présent à l’avenir.

Pierre Rosanvallon
(Le bon gouvernement)


#41226
Il sera impossible de recréer de la solidarité sans trouver un nouveau ciment collectif. Le problème est que les lieux de ce que l'on appelle le civisme ordinaire - la conscription, l'école, le quartier même - se sont progressivement décomposés.

Pierre Rosanvallon
(La nouvelle question sociale : Repenser l'État-providence)


#41227
Le grand problème depuis la Révolution était en effet d'accorder le principe de solidarité (la société a une dette envers ses membres) avec le principe de responsabilité (chaque individu est maître de son existence et doit se prendre en charge). Il s'agissait en quelque sorte d'articuler un droit avec un comportement.

Pierre Rosanvallon
(La nouvelle question sociale : Repenser l'État-providence)


#41228
Les citoyens, souverains, ce peuple politique qui impose toujours plus fortement sa marque, font de moins en moins corps. La citoyenneté politique progresse en même temps que régresse la citoyenneté sociale. Ce déchirement de la démocratie est le fait majeur de notre temps, porteur des plus terribles menaces. S’il devait se poursuivre, c’est le régime démocratique lui-même qui pourrait à terme vaciller.

Pierre Rosanvallon
(La société des égaux)


#41229
Edmond Maire était une de ces figures typiques du syndicalisme de l'époque pour lesquelles exercer une responsabilité était un service à assumer et non pas le désir de se mettre en avant.

Pierre Rosanvallon
(Notre histoire intellectuelle et politique 1968-2018)


#41230
La redéfinition de la légitimité procède d'une déconstruction et d'une redistribution de l'idée de généralité sociale, conduisant à en pluraliser radicalement les formes. Elle suggère qu'il y a plusieurs manières d'agir ou de parler "au nom de la société" et d'être représentatif. (p.21)

Pierre Rosanvallon
(La légitimité démocratique : Impartialité, reflexivité, proximité)


#41231
En matière sociale, le concept central est aujourd'hui beaucoup plus celui de précarité, ou de vulnérabilité, que celui de risque.

Pierre Rosanvallon
(La nouvelle question sociale : Repenser l'État-providence)


#41232
Les distinctions simples entre malades ou invalides et bien portants, travailleurs et chômeurs, actifs et retraités présupposaient en effet que tous les individus couraient des risques de même nature. Le principe implicite de justice et de solidarité qui sous-tendait l'Etat-providence reposait sur l'idée que les risques étaient à la fois également répartis et et de nature largement aléatoire. Il est claire que ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Pierre Rosanvallon
(La nouvelle question sociale : Repenser l'État-providence)


#41233
La législation révolutionnaire en matière de secours publics présupposait qu'il n'y avait que deux catégories d'adultes concernés : les invalides qui ne pouvaient travailler et les valides qui ne trouvaient pas de travail. Ils n'imaginaient pas un seul instant qu'un homme ayant du travail pût avoir un niveau de revenu si bas qu'on puisse presque le considérer comme un indigent. C'est pourtant ce phénomène, reproduit à grande échelle, que l'on découvre au XIXe siècle.

Pierre Rosanvallon
(La nouvelle question sociale : Repenser l'État-providence)


#41234
Le rentier et le spéculateur dominent le cadre et l'entrepreneur

Pierre Rosanvallon
(Refaire société)


#41235
Nous partagions tous la certitude que la faiblesse décisive du marxisme ne résidait pas tant dans son analyse économique et historique que dans son absence de théorie politique, et notamment d'une théorie de la démocratie. Marx avait en effet développé la vision selon laquelle la réalisation du communisme conduirait à un dépérissement de la sphère du politique donnant consistance au projet saint-simonien de hâter le passage du "gouvernement des hommes" à une "administration des choses".

Pierre Rosanvallon
(Notre histoire intellectuelle et politique 1968-2018)


#41236
Ce qui m'avait fasciné chez Guizot, c'était aussi le processus de rétrécissement d'une intelligence, la dégradation d'une pensée libérale aiguisée en plate idéologie, la conversion d'un intellectuel critique en conservateur borné.

Pierre Rosanvallon
(Notre histoire intellectuelle et politique 1968-2018)


#41237
Le terme de libéralisme était celui qui paraissait le plus simple à utiliser pour qualifier de façon commode et ramassée cette première génération des paradigmes de l'émancipation ; je l'ai mobilisé.

Pierre Rosanvallon
(Notre histoire intellectuelle et politique 1968-2018)


#41238
C'est donc au-delà du social-étatisme et de la social-démocratie qu'il fallait envisager l'avenir pour le socialisme autogestionnaire.

Pierre Rosanvallon
(Notre histoire intellectuelle et politique 1968-2018)


#41239
Il semble bien que ce soient les carriéristes et les hommes et femmes d'appareil qui constituent aujourd'hui les bataillons les plus fournis de la classe politique.

Pierre Rosanvallon
(Le bon gouvernement)


#41240
La sagesse, est comme une plante sans semence ; on peut la cultiver quand elle paraît, mais on ne saurait la reproduire à volonté. Il y en a toujours une quantité suffisante à toutes les fins dans la masse de la société ; mais elle n’a pas de point fixe ; elle varie continuellement.

Pierre Rosanvallon
(Le bon gouvernement)


#41241
La lutte contre les discriminations est une façon nouvelle de lier une norme d'équité (le traitement équivalent des individus) à une politique de correction des différences.

Pierre Rosanvallon
(La nouvelle question sociale : Repenser l'État-providence)


#41242
L'idéologie de l'Etat ultraminimal est passée de mode. Tout le monde reconnaît désormais le rôle incontournable de l'Etat-providence pour maintenir la cohésion sociale. L’important est maintenant de le repenser de sorte qu'il puisse continuer à jouer positivement son rôle.

Pierre Rosanvallon
(La nouvelle question sociale : Repenser l'État-providence)


#41243
Gramsci servira ainsi pour moi de sas entre le marxisme et la philosophie politique. Il sera dans mon itinéraire l'auteur marxiste de la sortie du marxisme.

Pierre Rosanvallon
(Notre histoire intellectuelle et politique 1968-2018)


#41244
Derrière le débat sur la pertinence de l'autogestion, c'est donc la question même de l'identité de la gauche qui était posé.

Pierre Rosanvallon
(Notre histoire intellectuelle et politique 1968-2018)


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Le contenu de cette page a été mis à jour pour la dernière fois le samedi 7 janvier 2023.
Il était alors 18:55:04 (Heure de Paris, France, planète Terre - Univers Connu).
mandarin : 你的预感 | français : Mon Ange | anglais : My angel | mandarin : 拉兰德 | espagnol : Una corazonada de ti | allemand : Neuigkeiten hinter der Scheibe. | anglais : To the wrath of the righteous | français : Une intuition de toi | français : Qui est Seth Messenger ? | mandarin : 正义的愤怒 | anglais : You would like to read more? | français : Mon nom est Pierre | français : Patience | anglais : A hunch of you | anglais : The Wait | allemand : Wer ist Seth Messenger? | allemand : Mein Engel | anglais : New beginning | allemand : Die Lande | espagnol : Mi nombre es Peter | allemand : Auf die Wut des Gerechten | espagnol : La Lande | français : Aux colères du juste | espagnol : ¿Quién es Seth Messenger? | anglais : My name is Pierre | mandarin : 来自玻璃后面的消息 | espagnol : Va a pasar cerca de ti. | français : Ca arrivera près de chez vous | espagnol : Nuevo comienzo | allemand : Neuer Anfang | anglais : Who is Seth Messenger? | mandarin : 耐心 | anglais : The Moor | allemand : Geduld | espagnol : Paciencia | anglais : It's going to happen near you | mandarin : 我的天使 | français : La Lande | espagnol : A la ira de los justos | mandarin : 我叫彼得 | espagnol : Noticias desde detrás del cristal | anglais : News from behind the glass | mandarin : 你想多读些吗? | allemand : Mein Name ist Pierre. | allemand : Möchten Sie mehr lesen? | français : Nouveau départ | espagnol : Mi ángel | français : Vous aimeriez en lire d'avantage ? | allemand : Es wird in Ihrer Nähe passieren. | mandarin : 赛斯信使是谁? | français : Des nouvelles de derrière la vitre | espagnol : ¿Le gustaría leer más? | allemand : Eine Ahnung von dir | mandarin : 它会发生在你附近。 | mandarin : 新开始 |
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